Mme Diacko, Ndéye Mingué Ndiayeː «L’hygiène menstruelle a des conséquences néfastes sur la scolarité des jeunes filles»
Fatick : Selon Mme Diacko, Ndéye Mingué Ndiaye, coordinatrice de la cellule genre du Ministère de la santé et de la prévention médicale, « l’hygiène menstruelle a des conséquences néfastes sur la scolarité des jeunes filles».
Mme Diacko a fait cette révélation à l’atelier d’une semaine (17-21 août) axé la gestion de l’hygiène menstruelle qui a regroupé plus d’une vingtaine de participants la plupart des jeunes filles et femmes à Fatick. Le prétexte a d’ailleurs été saisi pour lancer un plaidoyer pour la prise en compte de cette gestion de l’hygiène menstruelle dans les politiques publiques de santé et de l’assainissement.
Selon la coordonnatrice de la cellule genre du Ministère de la santé, « 10 à 15% des jeunes filles finissent par abandonner les études surtout en milieu périurbain faute de moyens mais surtout le fait que les menstruations sont un sujet tabou dans une société sénégalaise fortement marquée par des croyances, des mythes et des interdits religieux et communautaires, qui influencent la gestion de l’hygiène menstruelle ».
Par ailleurs ajoute la spécialiste des questions du genre, « il faut noter les conséquences sur la santé de la femme mais aussi sur la présence des femmes dans leurs lieux de travail ce qui diminue leurs revenus et ne milite pas en faveur de leur autonomisation.
Une question qui, il faut le souligner, est gérée avec beaucoup de discrétion et l’on note que 27% de filles et de femmes ont déclaré que de mauvaises pratiques influaient négativement sur leur santé sexuelle et reproductive ». Pour tout dire donc, la gestion de l’hygiène menstruelle doit être prise en compte dans les politiques publiques de santé.
Lefatickois.net