Cinéma: Netflix accusé de sexualiser les jeunes filles après l’annonce de la sortie d’un film sur une Sénégalaise de 11 ans

Primé au festival Sundance et réalisé par la scénariste et réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré, le prochain film Netflix intitulé «Mignonnes» («Cuties» en version originale) n’est pas encore sorti sur la plateforme que déjà il ébranle le monde de l’internet. La production retrace l’histoire d’Amy, une petite Sénégalaise de 11 ans qui découvre dans son nouveau collège un groupe de danseuses appelé : Les Mignonnes.
Fascinée, elle s’initie à une danse sexy, le twerk, dans l’espoir d’intégrer leur bande et de fuir un bouleversement familial. Mais aussitôt les premières affiches et bande-annonce du film publiés qu’une vague de critiques s’est littéralement abattue sur l’entreprise multinationale américaine spécialisée dans la distribution et l’exploitation d’œuvres cinématographiques et télévisuelles par le biais d’une plateforme dédiée. Netflix a dû présenter ses excuses. Mais il faut croire ça n’a pas suffi.
«Cuties» devrait arriver sur Netflix aux États-Unis en septembre. Le film en français de la réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré raconte l’histoire d’Amy, une immigrée sénégalaise de 11 ans. Le film a reçu des critiques relativement positives à Sundance plus tôt cette année et a remporté le World Cinema Dramatic Directing Award. Sauf que maintenant, les choses ont pris une toute autre tournure. En effet, en août 2020, Netflix a publié une affiche de film dépeignant les jeunes filles, actrices principales du film, à ce que de nombreux téléspectateurs perçoivent comme une manière sexualisée.
C’est un peu plus tôt cette semaine que Netflix a commencé à promouvoir le film. Pour cela, il utilisait une photo d’un jeune personnage musulman sénégalais, Amy, avec les Cuties titulaires – l’équipe de danse de filles cool de son collège à Paris – en costumes de danse en spandex (shorts courts et hauts courts métalliques). La description maintenant supprimée dit qu’Amy «devient fascinée par une équipe de danse twerking» et que, dans une tentative de se joindre à elles, elle «commence à explorer sa féminité, défiant les traditions de sa famille».