Rassemblement réprimé de ‘Aar Li Nu BokkK’: Film d’un affrontement sans répit entre policiers et manifestants
L’interdiction du rassemblement du collectif citoyen Aar Li Ñu Bokk a débouché sur un violent affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants aux alentours de la place de la Nation.
Et le foyer de tension qui n’a pas connu de répit a été celui du rond-point Prestations familiales où les manifestants ont tenu tête aux policiers qui, désavantagés par le vent, ont inhalé plus l’odeur âcre des lacrymogènes que leurs cibles. Par moments, ces policiers en rupture de munitions ont même détalé comme des lapins, sous les projectiles des manifestants.
Si la place de la Nation a été transformée, hier, en forteresse imprenable à cause de la forte présence policière, suite à l’interdiction du rassemblement du collectif citoyen Aar Li Ñu Bokk, les initiateurs, les citoyens et autres responsables politiques de l’opposition ont bravé cette interdiction. Seulement, les manifestants qui ont répondu présent n’ont pu accéder au lieu de rassemblement.
Ainsi, ils se sont contentés de crier leurs ras-le-bol dans les différentes artères menant à la place de la Nation, avant d’être repoussés par les différents cordons sécuritaires de la police et du Gmi qui ont renforcé, pour la circonstance, leurs moyens logistiques et humains.
Outre plusieurs véhicules composés de pick-up et les véhicules de transport de troupes communément appelés dragons de dix places des commissariats de la ville de Dakar, d’autres pick-up des différents commissariats de la banlieue ont été également réquisitionnés pour cette répression inévitable. Ainsi, devant ces deux camps qui se regardaient en chiens de faïence, l’affrontement a vite dégénéré.
L’odeur âcre et brûlante des grenades lacrymogènes jetées par les policiers ont envahi l’atmosphère, rendant les lieux irrespirables. En plus de cette odeur insupportable, les fortes détonations des charges ont fait peur à plus d’un. C’était le sauve-qui-peut. Les manifestants n’avaient que des pierres et un discours musclé pour riposter.